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Sédentarité : l’alerte santé de l’Anses

L'inactivité physique présente des risques pour la santé. Dans un avis publié le 8 octobre dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande une marche de 3 minutes toutes les 30 minutes aussi bien pour les adultes que pour les enfants.
Une population massivement exposée
Selon l’Anses, 95 % des Français présentent aujourd’hui un risque sanitaire lié au manque d’activité physique ou au temps trop long passé assis. Les adultes cumulent en moyenne sept heures de position assise par jour, souvent devant les écrans. Près de 4 français sur 10 passent déjà plus de trois heures quotidiennes sur des loisirs sédentaires. La sédentarité s’installe ainsi profondément dans les modes de vie contemporains.
Un facteur de maladies bien identifié
Les conséquences sanitaires sont largement documentées. La sédentarité prolongée augmente la mortalité et favorise le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, ostéoarticulaires, respiratoires et certains cancers. La Ligue contre le cancer estime qu’elle serait à l’origine de 3 000 nouveaux cas chaque année en France. Réduire régulièrement le temps assis agit à l’inverse de façon positive sur le métabolisme, l’humeur, la fatigue et même la qualité de l’alimentation.
La "rupture de sédentarité" comme réflexe clé
L’Anses introduit une recommandation plus précise : marcher 3 à 5 minutes toutes les 30 minutes. Ce mouvement court, mais soutenu, abaisse le taux de sucre dans le sang et améliore le fonctionnement métabolique. Chez les enfants, trois minutes d’activité dynamique suffisent déjà pour optimiser la régulation de l’insuline. En revanche, dépasser une heure sans bouger réduit fortement ces bénéfices.
Des défis opérationnels dans les organisations
Ces recommandations interrogent désormais leur mise en œuvre concrète. Les environnements de bureau semblent les plus adaptés pour aménager des interruptions d’activité. Certaines collectivités ou entreprises ouvrent déjà la voie en encourageant des pauses actives. De nombreux métiers restent toutefois difficiles à adapter, du commerce au transport, en passant par l’industrie.
Le message de l’Anses est clair : lutter contre la sédentarité ne relève plus du conseil, mais d’une priorité de santé publique. Aux entreprises, écoles et collectivités d’intégrer ces ruptures de mouvement pour éviter que le temps assis ne devienne un risque chronique pour la population active comme pour les jeunes.
