MA MIJØT' : un activité grandissante dans une démarche RSE

C’est en 2013, que Delphine Pellerin, la directrice de l’Entreprise Adaptée Maine Ateliers décide de mettre en place une nouvelle activité pour compléter l’activité de logistique/livraison. Elle rencontre un ancien exploitant qui souhaite monter une activité de maraichage bio. Ensemble, ils adaptent le projet au niveau de l’entreprise adaptée. Ils décident d’exploiter 8 à 10 hectares et de créer une conserverie pour traiter les invendus. 

« Au départ, on était parti sur de petits points de vente de type bars à soupe et salade. Finalement on a choisi un restaurant / boutique. L’idée est : puisque les gens viennent manger, ils peuvent repartir avec leur cabas de fruits et légumes et leurs conserves. »

Le concept de Ma mijØt’ est de consommer naturel et local. L’ensemble des produits proviennent de producteurs locaux dans un rayon de 50 kilomètres autour du restaurant. 

« La cuisine est naturelle. Notre chef n’utilise aucun fond de sauce ni colorant, etc. Il cuisine seulement avec ce que l’on trouve dans la nature et qui donnera du goût (épices, herbes). Il s’agit d’une cuisine qui met en valeur les fruits et légumes », indique la dirigeante. 

Pour aller jusqu’au bout de l’idée, la directrice a souhaité que la décoration des lieux soit en accord avec l’ensemble du concept. Ainsi, le sol est en pneu recyclé, les murs peints en blancs avec des planches d’épicéa, les tables sont en bambou, les chaises en cuir et en bois. « On travaille sur des produits naturels, épurés, non transformés. Nous voulions que tout soit cohérent. » 

L’Entreprise Adaptée fait aussi de la livraison de plateaux repas en entreprise : il s’agit de cabas repas contenant des emballages en verre et de vrais couverts, récupérés et réutilisés. « On travaille dans le zéro déchet ». 

D’ailleurs le nom de Ma mijØt’ n’a pas été choisi au hasard. Si le MA sont les initiales de Maine Ateliers, « le O de Ma mijØt’ est barré. Il rappelle le zéro informatique qui signifie pour nous zéro déchet et zéro additif », précise Delphine Pellerin. 

Ouvert du lundi au vendredi matin et midi, Ma mijØt’ compte entre 20 et 50 couverts jour. Lieu mixte, le restaurant est modulable et peut s’adapter à la demande des clients qu’ils soient professionnels ou particuliers même pour un soir. 

Ce projet a demandé au total 750 000 euros d’investissements dont 100000 euros de subventions. L’objectif sur quatre ans est de monter à 25 salariés sur les deux sites (exploitation et restaurant/boutique). 

Au départ l’équipe ne sachant pas où ce projet allait les mener, avait décidé de ne pas terminer le verbe « mijote » et d’insérer une apostrophe. Aujourd’hui, le projet est déjà plus clair et évolue. Comme l’indique Delphine Pellerin, l’objectif à plus long terme est de « faire des petits » : « On a monté un modèle avec lequel on peut créer 25 emplois sur un territoire. Demain s’il y a une Entreprise Adaptée qui est en recherche d’une nouvelle activité, on peut mettre ce concept à disposition. L’idée est de créer un réseau. »

Inscrit dans une démarche de Responsabilité Sociétale et Environnementale, ce concept créateur d’emploi local donne du sens à notre alimentation et contribue fortement à la réduction des déchets. Comme le disent les clients eux-mêmes, « la cuisine et les lieux sont naturels », conformes ainsi à la devise du restaurant « Du champ à l'assiette, on n'en perd pas une miette ».