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CSE : quand le dialogue social devient un levier de performance

Publiée le 03 Novembre 2025 par Benoît BERNY
Confiance, respect et intelligence collective : douze entreprises de Bourgogne-Franche-Comté montrent comment un dialogue social de qualité renforce la cohésion et la performance.
CSE de qualité

Le dialogue social, clé de la compétitivité durable 

Dans un contexte où fidélisation et engagement des équipes deviennent stratégiques, la DREETS et l’ARACT Bourgogne-Franche-Comté ont recueilli les retours d’expérience de douze entreprises de tailles et de secteurs variés. Leur point commun ? Avoir transformé leur Comité social et économique (CSE) en véritable levier de performance collective.

Pour les dirigeants interrogés, « le CSE est un relais auprès des salariés ». Pour les élus, il permet « d’avoir une direction qui en voit l’intérêt ». Quand la confiance s’installe, les tensions s’apaisent et les décisions gagnent en pertinence.

Les trois piliers d’un dialogue social réussi

La qualité du dialogue repose sur trois dimensions :
  •     Des processus clairs, avec des méthodes, des espaces d’échanges et un droit à l’essai,
  •     Des relations fondées sur le respect mutuel et l’écoute,
  •     Des contenus solides, qui s’appuient sur le travail réel et la maîtrise des sujets.
Ce triptyque équilibre enjeux sociaux et économiques. Le dialogue devient alors un outil d’innovation et de qualité de vie au travail, et non un simple rituel réglementaire.

Mettre en place un CSE : un acte de management

Installer ou renouveler un CSE, c’est ouvrir un espace de discussion sur le sens du collectif. Les entreprises les plus avancées associent les salariés dès la phase préparatoire : pourquoi ce CSE, pour qui, et avec quels moyens ?
Certaines ont prolongé les mandats pour accompagner un projet de transformation, d’autres ont recours au vote électronique pour stimuler la participation. La communication interne, la diversité des candidatures et l’équilibre des métiers représentés sont autant de leviers pour éviter la carence électorale.

Former pour mieux se comprendre

La formation des élus - et idéalement, celle des représentants de la direction - reste un pilier essentiel. Là où les deux parties apprennent ensemble, les échanges gagnent en maturité et en efficacité.
Peu d’entreprises l’ont encore expérimentée, mais celles qui l’ont fait constatent un bénéfice immédiat : des débats plus fluides, une meilleure compréhension des rôles et un dialogue apaisé.

Faire vivre l’instance : méthode, rythme et transparence

Le bon fonctionnement du CSE repose sur une mécanique bien huilée : un règlement intérieur, une préparation partagée de l’ordre du jour et des réunions régulières.
Les élus collectent les questions du terrain via permanences, mails ou visites d’ateliers. Les directions, de leur côté, anticipent les sujets avec les managers. Dans les entreprises multi-sites, les réunions tournantes ou en visioconférence entretiennent la proximité.
L’essentiel : que les échanges se traduisent en actions concrètes, documentées par des procès-verbaux fiables - parfois rédigés aujourd’hui avec l’aide de l’intelligence artificielle.

Santé et conditions de travail : un terrain d’action partagé

Le CSE est un acteur majeur de la prévention des risques et de l’amélioration des conditions de travail. Certaines entreprises ont créé des représentants de proximité, véritables « antennes » du CSE capables d’identifier les problématiques locales.
Visites de poste, groupes de travail sur la prévention de l’usure ou aménagement des espaces : la santé au travail devient un sujet collectif, structurant le lien entre salariés, élus et dirigeants.

Gérer les désaccords sans casser le dialogue

La confiance et la transparence sont les meilleures armes contre la confrontation. Réunions bilatérales, suspensions de séance, échanges argumentés : tout est affaire de posture.
Dans les structures où les organisations syndicales sont présentes, elles sont perçues comme un soutien, non comme un contre-pouvoir hostile. Le mot d’ordre partagé : « être dans la construction plutôt que dans la confrontation ».

Un investissement rentable pour l’entreprise

En période de crise ou de transformation, un CSE solide agit comme un amortisseur social et un catalyseur d’intelligence collective.
Ce que montrent ces douze entreprises, c’est que le dialogue social n’est pas une charge administrative mais une ressource stratégique.
Lorsqu’il est animé par la confiance, le respect et le sens du collectif, il devient un facteur de performance durable – pour l’entreprise comme pour ses salariés.


Découvrez l’intégralité du recueil des bonnes pratiques « Avoir un CSE avec un bon niveau de dialogue social » sur le site de l’ANACT :
 

Recueil des bonnes pratiques
« Avoir un CSE avec un bon niveau de dialogue social »

 

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