Handishare : la différence au service de la performance

Après avoir dressé un bilan professionnel, cette femme au fort caractère, marquée par un accident ferroviaire à l’âge de 17 ans, a décidé de créer une entreprise qui soit à la fois en phase avec ses valeurs et socialement éthique.

« Avec une Entreprise Adaptée, nous voulions apporter des solutions ». Solutions économiques et sociales. Patricia Gros-Micol tire de son expérience et décide de se spécialiser dans les fonctions supports à destination des entreprises.

Démarrant seule en 2011 au moment de la création de Handishare, elle compte aujourd’hui 15 salariés en CDI avec 100% de personnes en situation de handicap.

Innovante dans son esprit de management, elle laisse ses salariés choisir leurs horaires de travail. « Nous souhaitons avant tout mettre l’accent sur le bonheur au travail ». 

Les compétences sont aussi importantes pour cette dirigeante. « Nos salariés n’ont pas forcément de bagage au moment de l’embauche. Ils ne connaissent pas nos métiers. Nous les formons et les montons en compétences sur des missions pointues et sur nos outils. » L’entreprise consacre 80 heures par an et par salarié à la formation. « C’est un changement de vie pour eux. Nous devons les accompagner ». 

Handishare aujourd’hui grandi. Patricia Gros-Micol se plait, d’ailleurs, à rappeler que ses clients se disent satisfaits non seulement de la qualité des services mais de l’esprit et de l’engagement social de l’Entreprise Adaptée rappelant ainsi son credo : « la différence au service de la performance de nos clients ».

A travers son Entreprise Adaptée, elle a un double objectif. D’une part, la volonté sociale de faire changer le regard sur le handicap. D’autre part, la volonté économique de pérenniser les postes de ses salariés. Et d’ajouter : « Nous sommes dans la démarche du colibri*. Nous faisons notre part. » 

 

*Légende amérindienne

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »