L'Intelligence Artificielle au service de l’humain : l’éclairage d’Enrique Prazian, PDG d’ALGOS

Enrique Prazian a commencé par rappeler que l’IA ne se résume pas à ChatGPT. L’Intelligence Artificielle existe depuis les années 60, mais c’est l’émergence de l’IA générative – capable de produire du texte, des images ou du code – qui a bouleversé notre quotidien. Il insiste sur le fait que ces systèmes ne « pensent » pas, mais complètent nos requêtes à partir de probabilités, en s’appuyant sur d’immenses corpus de données.

L’IA est avant tout une affaire de données. « La data, c’est du savoir », affirme-t-il. Chaque interaction avec une IA contribue à l’éduquer. Cela soulève des questions cruciales sur la souveraineté des données, leur confidentialité et leur usage. Enrique Prazian alerte sur les risques liés à l’utilisation d’outils gratuits qui aspirent nos informations personnelles, parfois à notre insu.

Face à ces enjeux, ALGOS défend une vision d’une IA souveraine, éthique et au service de l’humain. L’entreprise développe des systèmes d’IA spécialisés, qui s’adaptent aux besoins des utilisateurs et grandissent avec eux, sans jamais les remplacer. L’IA devient alors un « collaborateur augmenté », un outil d’assistance et non de substitution.

Enrique Prazian rejette les discours alarmistes sur la disparition massive des emplois. Selon lui, l’IA transformera les métiers, mais ne les fera pas disparaître. Elle permettra de se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée, notamment les soft skills, l’interprétation, la créativité ou encore l’émotion - des domaines où l’humain reste irremplaçable.

L’IA peut aussi être un formidable levier d’inclusion. Elle offre des solutions concrètes pour les personnes en situation de handicap, en facilitant l’accès à l’information, la communication ou encore l’autonomie. L’important est de concevoir des outils adaptés, respectueux et utiles.

Enfin, Enrique Prazian insiste sur l’importance de la formation. Mais pas forcément à la programmation : il s’agit surtout d’apprendre à bien s’exprimer, à contextualiser ses demandes, à dialoguer avec les IA. Car plus on est clair, plus l’IA est pertinente.

L’intervention d’Enrique Prazian a permis de démystifier l’IA et de rappeler qu’elle n’est ni une menace, ni une solution miracle. Elle est un outil puissant, à condition de l’utiliser avec discernement, éthique et humanité. Chez ALGOS, l’IA est conçue pour augmenter l’humain, pas pour le remplacer.